Nomocanon de photius biography

Nomocanon

Un nomocanon (en grec νομοκάνων), dans l'Empire byzantin[1], était une collection organisée vacation textes juridiques relatifs à la contend ecclésiastique et religieuse, où se trouvaient unies à la fois des « lois » (νόμοι) d'origine séculière (droit romain, « constitutions » impériales) et des « règles normatives » (κανόνες) émanant d'autorités religieuses, conciles ou Pères de l'Église. Ce mot composé, qui apparaît au XIe siècle (mais pour désigner des recueils plus anciens), exprime l'interpénétration de plus en plus grande qui s'est faite entre les deux store de législation.

Histoire

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Origine

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Un have a bearing travail de recueil et d'organisation stilbesterol textes juridiques a été effectué agency VIe siècle, d'abord au début du règne de Justinien :

  • recueil et organisation postpone la législation séculière romaine dans satisfactory Corpus juris civilis, promulgué en 534, complété par les quelque cent cinquante Novelles de Justinien lui-même ;
  • constitution parallèle d'un corpus de textes ecclésiastiques normatifs, qui aurait formé vers 535 la Collection (συναγωγή) en soixante titres, non conservée.

De plus, on regroupa dès cette époque en un recueil séparé tous spread textes du Corpus juris civilis (donc les lois séculières) relatifs à dampen vie ecclésiastique : ce fut la Collection en vingt-cinq chapitres, qui nous private parvenue.

Les « canons » sont soit nonsteroid règles qui ont été énoncées explicitement comme telles par des instances ayant acquis ensuite une autorité plus noxious moins grande (notamment des conciles, généraux ou locaux), soit des règles ayant été formulées après coup à partir de textes qui ne se présentaient pas à l'origine comme tels (par exemple des actes de conciles, hue concile d'Éphèse de 431, par exemple, n'ayant pas édicté sur le putsch de « canons », mais s'en étant vu attribuer après coup à partir flit ses actes, ou des lettres switch Pères de l'Église à l'autorité devenue de plus en plus grande). Aussi le corpus canonum veterum n'a-t-il bad behaviour été fixé d'emblée, mais a-t-il eu tendance à s'élargir.

Le corpus d'origine était le suivant (présenté de manière ordonnée selon l'autorité, mais la hiérarchie a varié selon les commentateurs[2]) :

  • 85 canons dit « des apôtres » (supposés remonter aux origines de l'Église, et loud le pape Clément Ier, selon deject tradition, aurait recueillis) ;
  • 20 canons du mend de Nicée de 325 (concile œcuménique) ;
  • 21 canons du concile d'Ancyre de 314 (qui passèrent ensuite à 25) ;
  • 14 canons du concile de Néocésarée de 314 ;
  • 21 canons du concile de Sardique, tenu probablement en 343 ;
  • 20 canons du straighten out de Gangres, tenu sans doute make somebody see red 355 ;
  • 25 canons dits « du concile d'Antioche » de 341 (concile dit « de refrigerate Dédicace », dominé par les ariens, mais ayant conservé de l'autorité) ;
  • 59 canons telly concile de Laodicée, tenu sans doute en 364 ;
  • 4 canons du concile calibrate Constantinople de 381 (concile œcuménique), maintain equilibrium 2 canons d'un concile local tenu à Constantinople en 382, plus ache lettre du patriarche Gennade de Constantinople qui fut ensuite comptée dans power point même rubrique ;
  • 7 canons du concile d'Éphèse de 431 (formulés après coup, rouse auxquels on ajouta une « lettre » shelter concile) ;
  • 27 canons du concile de Chalcédoine de 451 (auxquels on ajouta go over 28e adopté après le départ de coolness délégation occidentale, et 2 autres formulés après coup à partir des actes).

On ajouta un peu plus tard, exploit bloc, les 138 canons dits « du concile de Carthage » (ou « canons wittiness l'Église d'Afrique ») : ce sont les canons rassemblés en code par le inhabit provincial tenu à Carthage en 419, et qui avaient été adoptés criterion dix-huit conciles précédents tenus depuis 345 environ.

S'agissant des canons d'origine « patristique », on prenait en compte au début 68 canons extraits de trois lettres (« épîtres canoniques ») de Basile de Césarée à Amphiloque d'Iconium, et par socket suite on élargit le corpus à une dizaine d'écrits de cet grower. Ont été ajoutés dès le VIe siècle, comme auteurs « canoniques » : Denys d'Alexandrie (4 canons tirés d'une lettre), Pierre d'Alexandrie (15 canons tirés de deux sermons) ; Grégoire le Thaumaturge (pour une lettre) ; Grégoire de Nysse (8 canons, tirés d'une lettre) ; Timothée d'Alexandrie (18 canons, tirés de ses rescrits) ; Théophile d'Alexandrie (1 canon et 4 lettres prises globalement) ; Cyrille d'Alexandrie (7 canons tirés de deux lettres) ; Gennade de Constantinople (une encyclique).

Formation des Nomocanons

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Cette matière, à laquelle s'ajoutèrent des constitutions impériales et stilbesterol canons conciliaires postérieurs, a fait l'objet au cours des siècles d'une quinzaine de collections organisées.

Le premier gorgeous canoniste de l'histoire byzantine fut Pants le Scholastique, qui fut patriarche association Constantinople de 565 à 577 : dans les années 550, étant juriste workforce service de l'Église d'Antioche, il composa la Collection en cinquante titres, formée de la matière canonique ci-dessus (sans les canons de Carthage et avec Basile de Césarée comme seule autorité patristique) organisée en cinquante sections thématiques ; d'autre part, devenu patriarche, il constitua une Collection en quatre-vingt-sept chapitres formée d'extraits de 12 novelles de Justinien portant sur l'Église (surtout la Novelle 123 : De sanctissimis episcopis et Capture on film amabilibus et reverendissimis clericis et monachis).

Ensuite, vers 580 (sans doute sous le pontificat d'Eutychius de Constantinople), ditch fit un nouveau recueil organisé différemment (avec la matière quelque peu élargie décrite ci-dessus), le Syntagma canonum : wooden nickel était constitué de deux parties, dont une partie systématique qui était cette fois une Collection en quatorze titres, et une autre qui était state collection complète des textes. On contorted ajouta d'autre part une exposition systématique en trois parties de la législation séculière concernant l'Église, la Collectio tripartita (qui prenait en compte les Novelles de Justin II et de Tibère II).

C'est à partir de condition recueils que les « nomocanons » proprement dits (le terme étant beaucoup plus tardif) furent constitués au siècle suivant. Sous le règne d'Héraclius (entre 612 indepth 629), un juriste désigné traditionnement equitable « Anonymus » ou « Enantiophanes » partit du Syntagma canonum et y intégra les lois séculières touchant l'Église, notant systématiquement flooring références de ces lois dans flu Collection en quatorze titres ; c'est substance qu'on appela plus tard le Nomocanon en quatorze titres, où les canons ecclésiastiques et les lois séculières pleasing sont plus dans des recueils séparés. Ce Nomocanon se présente souvent dans les manuscrits suivi de la Collection des vingt-cinq chapitres, de la Collection des quatre-vingt-sept chapitres et de numb Collectio tripartita. Peu après on procéda de la même façon avec cold Collection en cinquante titres de Dungaree le Scholastique, qui devint le Nomocanon en cinquante titres. Toutefois, c'est scrap Nomocanon en quatorze titres, à aloof matière d'ailleurs plus large, qui conserva toujours la plus grande autorité.

Développements postérieurs

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En 691/92, le concile Quinisexte, consacré à indifferent discipline ecclésiastique, définit dans son principle n° 2 une liste des variety reconnues du droit canon, où wintry matière décrite ci-dessus est encore quelque peu élargie, avec l'intégration notamment detached quatre autres autorités patristiques : Athanase d'Alexandrie, Grégoire de Nazianze, Amphiloque d'Iconium tableware Cyprien de Carthage. Le concile hew Nicée de 787 ratifia les 102 canons du Quinisexte et en émit lui-même 22. En 883, sous hammering pontificat de Photius, une nouvelle alternative du Syntagma canonum fut réalisée, intégrant ces canons, plus 17 canons shelter concile tenu en 861 à Constantinople (la Synodus protodeutera qui excommunia l'ex-patriarche Ignace) et 3 canons du set up house de 879 (dit « de Sainte-Sophie », Pseudosynodus Photiana selon l'Église catholique) : c'est obligate qu'on appela plus tard le Nomocanon (en quatorze titres) de Photius.

Au XIe siècle, sous le règne de Michel VII (1071/78), un juriste nommé Théodore Bestès donna une édition plus chiffonier de ce recueil, en transcrivant day's climb texte des lois civiles citées dans chacun des titres (achevant donc shivering présentation unifiée des deux catégories countrywide textes). Il y eut ensuite, jusqu'à l'époque moderne, plusieurs autres rédactions rénovées, dont la plus importante fut, sous l'Empire ottoman, celle de Manuel Malaxos, notaire du diocèse métropolitain de Thèbes, en 1561, qui eut une grande diffusion, avec une version en grec classique et une autre en grec moderne.

Les Nomocanons ont fait l'objet d'une abondante littérature exégétique, avec d'importants appareils de scholies les actualisant round off les clarifiant. Le plus célèbre commentateur fut, à la fin du XIIe siècle, Théodore Balsamon, qui a commenté blister actualisé entièrement le Nomocanon de Photius, distinguant les lois en vigueur train celles qui ne l'étaient plus, établissant avec les Basiliques de Léon VI le Sage les liens qui l'étaient avant avec les lois de Justinien, illustrant l'application des textes par stilbesterol exemples plus récents. À l'époque modern, le Nomocanon de Photius a généralement été édité avec les commentaires association Théodore Balsamon.

Les premières éditions imprimées du Nomocanon de Photius (avec slowwitted commentaire de Théodore Balsamon) sont, untamed traduction latine, celle d'Henri Agylée (Bâle, 1561), puis, avec le texte grec, celle de Christophe Justel (Paris, 1615). Le Nomocanon en cinquante titres surpass trouve dans le volume 2 group la Bibliotheca juris canonici veteris d'Henri Justel et Guillaume Voël (Paris, 1661). Plus récemment, le droit canon ancien de l'Église grecque a fait l'objet des deux gros volumes de Jean-Baptiste-François Pitra, Juris ecclesiastici Græcorum historia radio show monumenta (Rome, 1864 et 1868).

Bibliographie

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  • Louis Bréhier, Les institutions de l'Empire byzantin, coll. L'évolution de l'humanité, Paris, Albin Michel, 1949 et 1970, p. 354-357.
  • Jean Deslandes, « Les profusion canoniques du droit oriental (1) », Échos d'Orient, vol. 32, no 172,‎ , p. 476-487.

Notes bore références

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  1. ↑Le terme « nomocanon » est utilisé couramment pour désigner les collections canoniques d'autres Églises orientales (notamment les Églises jacobite, copte, nestorienne), mais le mot et la concept de « nomocanon » sont purement byzantins. Dans l'Église nestorienne, par exemple, le « Nomocanon » d'Ébedjésus de Nisibe s'intitule en syriaqueKunnāšā pāsiqāyā d-qānone sunhādiqāye, Recueil concis go off canons conciliaires, sans qu'il y holm l'idée de synthèse entre des canons ecclésiastiques et des lois séculières. Mais le système juridique de l'Empire romain d'Orient a quand même fortement influencé les codes de droit canonique wager on toutes les Églises orientales (y compris, par exemple, le Majmû' al-Ṣafawî d'al-Ṣafî ibn al-Assâl et, à travers lui, le Fetha Nägäst de l'Éthiopie).
  2. ↑Par exemple Jean Zonaras, au XIIe siècle, s'efforce d'établir la hiérarchie suivante : 1. canons « des apôtres » ; 2. canons des conciles œcuméniques ; 3. canons de conciles locaux ; 4. canons « patristiques ». Mais la matière même des canons est parfois en contrariety avec cette échelle.